Entreprises
en difficulté
La
faillite
L'ouverture
de la procédure
Tout
commerçant se trouvant en état de faillite a l'obligation d'en
informer le tribunal dans les trois jours suivant celui de la cessation
de ses paiements.
Les créanciers représentant plus de 40 % des créances peuvent également
demander que le débiteur soit déclaré en faillite.
Le tribunal déclare l'état de faillite et fixe la date de cessation
des paiements. Dans son ordonnance, il nomme un commissaire de la
faillite qui est un commerçant, et, en qualité de dépositaire, " une
personne jouissant de la confiance du tribunal et qui aura la charge de
conserver, jusqu'à la désignation des syndics, tous les biens occupés
du débiteur".
Les honoraires du dépositaire de la faillite sont fixés par le juge.
Le
déroulement de la procédure
L'administration
de tous les biens du débiteur est confiée au dépositaire qui ne peut
agir qu'avec l'autorisation du commissaire de la faillite. Le dépositaire
présente, à la première assemblée générale des créanciers, un
rapport circonstancié sur l'état de la faillite et sur le jugement qui
pourra être rendu sur ses résultats.
Lors de cette assemblée, les créanciers élisent trois des leurs en
tant que syndics. Après leur nomination, ils assurent l'administration
des biens du failli. " En dehors des frais de conservation au
bénéfice des actifs et des biens de la faillite, aucuns frais, quels
qu'ils soient, ne pourront être engagés si ce n'est sur autorisation
judiciaire ". Les syndics reçoivent une rémunération
correspondant à un pourcentage sur les ventes effectuées.
Le failli reçoit une allocation alimentaire dont le montant est fixé
par le tribunal, en fonction de la catégorie de la faillite et du
nombre de personnes composant sa famille.
Le tribunal peut demander au commissaire de lui transmettre l'état précis
de l'administration de la faillite établi tous les mois par le syndic.
Il est informé mensuellement par le commissaire des sommes récupérées
et du total des fonds en dépôt afin de procéder éventuellement à
une nouvelle répartition auprès des créanciers.
Dans toute procédure de faillite, il faut déterminer la catégorie à
laquelle la faillite appartient. Dans ce but :
- les syndics présentent au tribunal un rapport indiquant les caractères
de la faillite et la catégorie dans laquelle ils estiment qu'elle doit
être qualifiée ;
- le tribunal établit un rapport qu'il communique au commissaire afin
que ce dernier prépare le jugement de qualification.
Le juge prononce ensuite la qualification définitive de la faillite
lorsqu'il la considère de première ou seconde catégorie. Dans ce cas,
le débiteur peut faire des propositions de concordat et demander au
tribunal de convoquer les créanciers en assemblée. Après accord de
l'assemblée, le concordat est soumis à l'approbation du tribunal. Une
fois approuvé, il est obligatoire pour tous les créanciers.
En cas de classement dans les troisième, quatrième ou cinquième catégorie
on procède à l'ouverture d'une procédure pénale.
La
clôture de la procédure
Le
concordat prend fin lorsque le débiteur a intégralement exécuté ses
obligations.
Si le concordat n'a pas été approuvé ou que le failli est classé
dans les trois dernières catégories, ses biens sont liquidés et la
société dissoute.
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